Auditorium régional dans la chapelle Corneille

La chapelle Corneille, une synthèse de la pensée et de l’esthétique jésuites

L’architecture de la chapelle Corneille incarne certains principes fondateurs de la pensée des compagnons de Jésus, principes qui, décryptés, permettent d’établir un dialogue entre le projet et le monument.

 

 

Un langage architectural contemporain

Le parti d’intégration poursuit le syncrétisme formel propre à l’édifice tout en s’appuyant sur ces constantes, garantes d’harmonie.

Le projet apporte un troisième langage architectural, contemporain, s’ajoutant au gothique et au baroque.

Ce langage nouveau, est une sorte d’abstraction des trois principes constants qui assurent l’harmonie de l’édifice (unité des registres verticaux, unité dans le travail des replis de la matière, unité de tons et de matériaux).

 

 

 

Vibrations

Ainsi les extensions sont traitées par des croisements de plans monolithiques dans les trois dimensions, créant, par des jeux d’avancées et de retraits, de failles et d’ouvertures, des replis, des accroches à la lumière.

Ces volumes simples, vibrants, entrant en résonance, le font sur des lignes de portée qui sont régies par les registres symboliques.

Ainsi, le soubassement reste profondément en phase avec la partie centrale. Les plis et replis de l’extension jouent un ruban continu, un voile minéral qui s’ourle et se perce, se déplie et semble se poursuivre à l’intérieur de l’édifice. Au dessus, les masses plus imposantes décrivent des oscillations à partir d’une note fondamentale.

Cet étage fait ressortir la structure de l’édifice, les éléments porteurs à la stricte géométrie et les panneaux secondaires aux décalages infimes.

 

 

 

 

 

Projet :

Aménagement d'un auditorium de musique classique dans l'ancienne chapelle du lycée Corneille. Construite par les jésuites au XVIIe s. Classée Monument Historique en totalité. Extension comprenant espaces d'accueil, foyer, locaux scéniques

Lieu :

Rouen, Seine Maritime

Maîtrise d’ouvrage :

Conseil Régional de Haute Normandie

 

 

Maîtrise d’œuvre :

Daniel Cléris et Jean-Michel Daubourg  architectes

Perrine Leclerc architecte

BMI : bureau d'études structure

Gélatic : concepteur lumière

Margaret Gray : graphiste

General Acoustics : bureau d'études acoustiques

Taveres : bureau d'études fluides-électricité

Virtz : économiste

Laplace : OPC

Surfaces :

2 570 m² SHON dont 500 m² de construction neuve

Coût :

6,683 M€ travaux

Livraison :

concours 2011